Dernière mise à jour le 1 avril 2025

Ce qu’il faut retenir

  • Réaliser un prévisionnel : Établir un prévisionnel financier permet d’anticiper les bénéfices et d’évaluer les besoins en financement.
  • Bénéficier des aides à la création : De nombreuses aides financières existent, comme l’ACRE, les aides Pôle Emploi ou encore l’AGEFIPH.
  • Choisir la bonne forme juridique : SARL, SAS, micro-entreprise… Chaque statut a des implications fiscales et sociales différentes.
  • Finaliser les démarches administratives : Rédaction des statuts, dépôt du capital social et envoi du dossier au greffe sont des étapes clés avant d’obtenir son Kbis.

Créer son entreprise est une nouvelle aventure pour chaque entrepreneur, qui va nécessiter le suivi de différentes étapes importantes : en partant de l’idée initiale de votre projet, il faudra établir une projection chiffrée dans un prévisionnel, pour ensuite choisir le bon statut et enchainer sur toutes les formalités juridiques à créer avant d’enfin pouvoir démarrer son activité !

Numbr, cabinet spécialisé dans la création de société pour les indépendants, est là pour vous présenter toutes les étapes de création afin que vous puissiez y voir plus clair. Voici les différentes étapes à suivre pour créer son entreprise :

  • établir un prévisionnel
  • consulter les aides à la création d’entreprise
  • choisir son statut juridique
  • choisir la dénomination sociale de l’entreprise
  • choisir l’adresse où domicilier le siège social de son entreprise
  • rédiger les statuts
  • déposer son capital social
  • regrouper les divers cerfa de création et justificatifs 
  • envoyer le dossier au greffe et recevoir son kbis 

Étape 1 : réaliser un prévisionnel

Cette étape n’est pas obligatoire, mais elle vous permet de chiffrer vos premières années d’activité (généralement sur trois ans), d’estimer vos futurs bénéfices, votre rémunération potentielle et votre besoin de trésorerie pour financer vos investissements.

Si vous recherchez un financement pour créer votre entreprise, le prévisionnel devient indispensable, car les banques l’exigent pour accorder un prêt professionnel.

Ce document vous aide à structurer votre projet, à prendre du recul et à mieux anticiper les impôts, les taxes et votre rémunération.

Cependant, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’estimations souvent difficiles à atteindre au centime près. Il vous permet surtout de fixer des objectifs clairs pour maximiser votre visibilité financière.

Étape 2 : Les aides à la création d’entreprise

Avant de vous lancer, consultez les différentes aides disponibles.

Quatre principales aides à la création existent : l’ACRE, les aides de Pôle emploi, l’aide AGEFIPH et les aides locales.

L’URSSAF accorde automatiquement l’ACRE à tous les créateurs, à condition qu’ils n’en aient pas bénéficié dans les trois dernières années. Cette aide permet une exonération partielle des cotisations sociales.

Si vous avez des droits auprès de Pôle emploi, vous pouvez les percevoir en parallèle de la création de votre entreprise. Deux options s’offrent à vous : toucher 100 % des allocations mensuelles (ARE) ou percevoir 45 % en deux fois, sous réserve de bénéficier de l’ACRE (capital ARCE).

L’AGEFIPH accorde une aide financière de 5 000 € aux travailleurs handicapés. Pour en bénéficier, vous devez déposer un dossier auprès de la délégation régionale Agefiph.

Certaines communes et régions proposent également des aides locales ou des subventions. Vous pouvez aussi solliciter un prêt d’honneur versé directement au dirigeant en vous rapprochant d’une banque.

Enfin, des financements professionnels à des taux avantageux sont disponibles auprès de la BPI.

Étape 3 : le choix de la forme juridique pour votre future entreprise

Vous devez choisir entre la SARL/EURL et la SASU/SAS. La principale différence entre ces statuts réside dans le régime social de l’associé.

Pour faire le bon choix, faites-vous accompagner et conseiller, car chaque statut impacte différemment votre rémunération, votre imposition (revenus personnels et professionnels) et votre protection sociale. Chaque entrepreneur a une situation unique, il est donc crucial d’opter pour le statut le plus adapté à vos besoins.

Prenez le temps d’analyser tous les aspects afin de faire un choix éclairé et sur mesure.

Étape 4 : Choisir le nom de son entreprise

Les entrepreneurs apprécient généralement cette étape lors de la création de leur société ! Puisqu’une entreprise constitue une personne morale, ils doivent lui attribuer un nom, appelé dénomination sociale.

Deux profils d’entrepreneurs se distinguent :

  • Ceux qui souhaitent bâtir une image de marque et recherchent un nom marquant.
  • Ceux qui vendent des prestations intellectuelles et misent sur leur expertise. Dans ce cas, leur nom et prénom suffisent, mais ils doivent ajouter un mot complémentaire, car une personne morale ne peut porter uniquement le nom du dirigeant.

Souvent, le dirigeant associe ses initiales ou son nom à un terme décrivant son activité, comme « consulting » ou « conseil ».

Avant d’officialiser la dénomination sociale, vérifiez sa disponibilité sur les sites de l’INPI ou d’Infogreffe pour éviter tout conflit avec une entreprise existante.

Enfin, si vous souhaitez protéger et valoriser votre nom, déposez-le auprès de l’INPI.

Astuce importante : Vérifiez la disponibilité de votre dénomination sociale auprès de l’INPI avant d’immatriculer votre entreprise, pour éviter tout litige ultérieur !

Étape 5 : Choisir où sera domiciliée cette entreprise

Lors de sa création, une entreprise doit enregistrer son siège social à une adresse précise et l’indiquer dans son dossier.

Trois options s’offrent aux entrepreneurs :

  • Domicilier l’entreprise à l’adresse personnelle du dirigeant : Solution simple nécessitant peu de documents. Que le dirigeant soit propriétaire ou locataire, il peut choisir cette option à condition de ne pas recevoir de clients ni stocker de marchandises. Cette domiciliation permet également de se rembourser un loyer pour l’espace utilisé à titre professionnel.

  • Opter pour une société de domiciliation : Idéale pour obtenir une adresse prestigieuse (comme les Champs-Élysées) ou pour les entrepreneurs nomades. Ces sociétés gèrent le courrier et proposent un envoi par email.

  • Installer le siège social dans un local commercial : Cette solution nécessite un bail commercial entre l’entreprise et le propriétaire, mais permet de déduire le loyer des charges de l’entreprise.

Étape 6 : la rédaction des statuts de l’entreprise

Les statuts d’une entreprise définissent le règlement intérieur de la société : qui la compose, quel est l’objet social (l’activité exercée), et quelles sont les relations entre les associés (leurs droits et leurs limites).

Il est essentiel de rédiger les statuts correctement pour éviter tout problème, en particulier en cas de cession d’actions ou de parts sociales. Il est donc vivement recommandé d’être accompagné par un professionnel (avocat ou expert-comptable) afin d’éviter des complications futures.

Les statuts comprennent plusieurs articles qui reprennent toutes les informations importantes de l’entreprise, comme par exemple :

  • L’objet social : Il définit les activités que l’entreprise exercera. Il est crucial de le rédiger assez large pour ne pas se retrouver limité par la suite, car ce qui est inscrit dans l’objet social sera repris pour les factures de vente. Si ce n’est pas prévu, il ne sera pas possible de facturer dans ce cadre.

  • Le code APE : Il est attribué par l’INSEE et dépend de l’activité de l’entreprise.

  • Les particularités liées aux actions : Les statuts détaillent la répartition des actions, qui les détient, la méthode de libération, la forme et la transmission des actions.

  • Les droits et obligations des associés : On précise la fonction de chaque associé, les modalités de rémunération, etc.

  • Les dates d’exercice : Il faut définir une date de clôture pour l’entreprise, c’est-à-dire la date du bilan. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est possible de choisir une date différente de celle du mois de décembre.

Étape 7 : le dépôt du capital social

Le capital social représente la première brique financière de votre société. Vous avez la liberté de fixer son montant, bien que le minimum soit généralement d’un euro. Toutefois, il est important de noter qu’un capital trop faible peut nuire à la perception de votre entreprise par vos clients, car il reflète également l’image et le sérieux que vous souhaitez véhiculer auprès de vos prospects et clients.

Le capital social peut être constitué en numéraire, en nature ou en industrie. Il est important de noter que le montant total peut varier en fonction du secteur d’activité. Par exemple, pour une société de prestation de services, comme un consultant informatique, le capital moyen se situe généralement autour de 1000 €.

Une fois le montant défini, vous devez le déposer auprès d’un notaire ou d’une banque, qui se chargeront de vous fournir une attestation de dépôt de capital. Ce document est indispensable pour l’immatriculation de votre société.

Enfin, une fois votre société créée, ce capital sera transféré sur le compte professionnel de l’entreprise et pourra ainsi être utilisé pour financer les premières dépenses professionnelles de votre activité.

Étape 8 : le dossier de création

Une fois tous les documents réunis, vous devez constituer le dossier pour l’envoyer au greffe en vue de l’immatriculation définitive de l’entreprise. Heureusement, la plupart des greffes des tribunaux de commerce en France offrent désormais la possibilité de déposer votre dossier en ligne via une télétransmission. Cette méthode permet de réduire considérablement les délais par rapport à l’envoi postal traditionnel pour immatriculer votre société.

En résumé, voici la liste des documents et formulaires nécessaires à la création du dossier :

  1. Les statuts de l’entreprise, datés et signés par le ou les dirigeants.
  2. L’attestation de siège social.
  3. Le justificatif de domicile de moins de 3 mois du dirigeant, si ce dernier héberge la société à son adresse personnelle.
  4. Une copie recto-verso de la pièce d’identité du ou des dirigeants (carte d’identité, passeport, titre de séjour).
  5. L’attestation de parution de l’annonce légale.
  6. L’attestation de dépôt de capital.
  7. Le formulaire relatif à la déclaration des bénéficiaires effectifs.
  8. La déclaration de création d’une société ou autre personne morale (formulaire Cerfa M0), qui comprend notamment le choix du régime fiscal (impôt sur les sociétés ou sur les revenus, régimes de TVA simplifiée ou mensuelle, etc.).
  9. La déclaration sur l’honneur de non-condamnation.

Avec tous ces documents prêts, vous pourrez procéder à l’enregistrement de votre entreprise en toute sérénité.

Dernière étape : la réception de son KBIS 

Une fois que vous avez envoyé votre dossier, la réception du Kbis est généralement assez rapide. En moyenne, il faut compter environ une semaine pour que le greffe du tribunal de commerce vous envoie ce précieux document.

Dès que vous le recevez, votre entreprise est officiellement créée, ce qui vous permet de commencer votre activité et d’émettre vos premières factures de vente.

Le Kbis fonctionne en quelque sorte comme la carte d’identité de votre société. Il contient des informations essentielles telles que le numéro SIREN de l’entreprise, sa dénomination, son adresse, etc. Ce document peut être demandé par vos clients ou par d’autres partenaires commerciaux.

Il est toujours possible de télécharger un kbis à jour sur le site https://monidenum.fr/

Que faire suite à l’immatriculation de ma société ?

Une fois votre société créée vous devez ouvrir un compte bancaire professionnel au nom de votre entreprise, pour cela notre partenaire Tiime peut vous accompagner. 

Vous pouvez également mettre en place un contrat pour l’assurance à responsabilité civile professionnelle (RC PRO), ce n’est pas obligatoire mais c’est vivement conseillé. 

Si votre société est hébergée à votre domicile, on vous conseille d’inscrire le nom de votre entreprise sur votre boîte aux lettres pour éviter tout problème de réception de courrier.

Nos conseils pour votre projet de création d’entreprise

Comme vous avez pu le constater, la création d’une entreprise s’effectue en plusieurs étapes, qui ne sont pas évidentes à réaliser seul. Une erreur est vite arrivée ! 

L’accompagnement par un professionnel est recommandé afin de déléguer cette formalité juridique. 

Chez Numbr nous sommes spécialisés dans la création d’entreprise et nous vous conseillons sur la rédaction des statuts, le choix de la forme juridique, le choix du régime fiscal et social, l’organisation à la gestion et sur les formalités juridiques.

Nous échangeons ensemble sur votre projet de création d’entreprise, nous réalisons votre dossier de création de A à Z et nous envoyons le tout au greffe. Nous vous avançons les frais de tiers et vous nous remboursez qu’après être immatriculé !

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