Dernière mise à jour le 17 février 2025
Ce qu’il faut retenir :
- Témoignage sur l’échec : Comment surmonter un échec dans votre parcours professionnel, en particulier en tant que freelance.
- Étapes pour rebondir : Comment mettre des mots sur la situation, recevoir du soutien, et tirer des leçons constructives.
- Écouter les compliments : L’importance du soutien des collègues et partenaires après un échec pour reprendre confiance.
- Tirer les leçons de l’échec : Comment transformer un échec en une expérience enrichissante pour mieux gérer les prochaines missions.
Je n’aime pas parler de mes échecs (et honnêtement, qui aime cela ?). Ces souvenirs me ramènent à des moments que je préférerais oublier. Pourtant, c’est en lisant ce genre d’histoire sur le web que j’ai pu éviter certaines erreurs. J’espère que ce témoignage vous aidera à vous sentir moins coupable si vous avez vécu cette expérience, ou même à éviter que cela ne vous arrive. C’est aussi une façon de reprendre confiance après un échec, en prenant conscience que chaque erreur peut se transformer en une leçon précieuse.
L’histoire date déjà de 2015 ! Il s’agissait de ma deuxième mission en tant que freelance, et je l’avais obtenue grâce au réseau que je commençais à bâtir. J’étais fière, car je cherchais exactement ce genre de mission : une petite association ayant besoin d’aide pour sa stratégie en community management et relations presse. Ce client, si tout se passait bien, serait amené à faire appel régulièrement à mes services. Dès le départ, tout s’est déroulé dans les règles : une réunion de présentation entre le client, l’agence qui m’avait recommandée, et moi, suivie d’une proposition commerciale complète, puis la signature du devis pour passer à l’exécution. Avec le recul, je peux maintenant voir qu’il y avait quelques signes annonciateurs de la tournure que cette mission allait prendre.
L’échec d’une mission freelance : perte de confiance et leçons à tirer
Tout a finalement, été de mal en pis (difficulté à joindre la cliente, incompréhension mutuelle des demandes, non atteinte des objectifs), jusqu’au dernier jour de la prestation où j’ai appris qu’elle ne me verserait que 50% du montant total qu’elle me devait. La pilule passait mal : j’avais doublé mon temps de travail pour elle car je tenais avant tout à satisfaire ma cliente, et je ne recevais que la moitié de mon dû. Bien qu’il s’agissait d’une décision personnelle de travailler deux fois plus, je prenais un mauvais coup dans mon estime personnelle (suis-je donc une mauvaise community manager ?) et dans la confiance en l’avenir (si l’une de mes seules clientes diffuse des informations négatives sur moi, comment trouverais-je mes prochains contrats ?).
Etape 1 : Mettre des mots sur la situation
La cliente m’a informée par email qu’elle ne paierait pas l’intégralité de la somme due. Son message sec et accusateur m’a clairement fait comprendre que je n’étais pas faite pour ce métier. Et, pour couronner le tout, elle a envoyé ce mail en copie à tous les associés de l’agence qui m’avait recommandée. Les mots ont un pouvoir destructeur, et, en tant que débutante, je me suis effondrée. J’avais honte… d’avoir déçu ma cliente et moi-même.
Sortir de cette phase a été difficile. Reprendre confiance après un échec est un défi, mais j’ai pris suffisamment de recul pour comprendre que, bien que j’aie eu des torts, ils étaient partagés. J’ai donc organisé une réunion téléphonique avec la cliente, qui vivait en Belgique, pour clarifier la situation et lui faire comprendre que le non-paiement d’une dette est une pratique inacceptable, surtout après avoir accompli le travail.
J’ai préparé mes arguments de manière minutieuse et je les ai notés. Je voulais éviter de me laisser submerger par l’émotion, tout en restant claire et précise. Le travail était accompli (et même au-delà de ce qui avait été convenu), il fallait donc que je sois payée comme prévu. La discussion a été difficile, et je n’ai pas remporté la cause. Cependant, le simple fait d’avoir exprimé mes idées de manière calme, avec des arguments solides et sans colère, tout en reconnaissant mes propres erreurs, m’a apporté un grand soulagement. Reprendre confiance après un échec, c’est aussi accepter de défendre ses choix et de ne pas se laisser abattre. J’ai “défendu mon bout de gras” et fait tout ce qui était en mon pouvoir pour faire reconnaître l’étendue de mon travail.
Astuce importante : Apprenez à reconnaître les signes d’un potentiel échec dès le début d’une mission pour pouvoir réagir efficacement.
Etape 2 : Écouter les compliments
L’agence qui m’avait introduite a également subi le non-paiement de la totalité de la somme due : alors que 50 % m’avaient été amputés, eux ont perdu plus de 70 %. Pourtant, c’était la deuxième fois qu’ils travaillaient avec cette cliente !
Dès que j’ai reçu le mail me dénigrant, deux associés travaillant sur le dossier m’ont immédiatement apporté leur soutien. Ils se sont montrés gênés pour moi, ayant bien vu tout le travail que j’avais accompli pour faire avancer la mission. La mission risquait de tourner court : les journalistes ne s’intéressaient pas au sujet (qui était une reprise de l’année précédente), et les contenus manquaient d’innovation pour percer sur les réseaux sociaux, avec un budget publicitaire trop limité dans un environnement concurrentiel.
Ils m’ont assuré qu’ils feraient à nouveau appel à mes services, sans hésitation. Cette bienveillance m’a fait un bien fou, me permettant de réaliser que, bien que j’aie encore beaucoup à apprendre, j’étais déjà une freelance efficace qui faisait du bon travail.
Etape 3 : Tirer les leçons
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