Dernière mise à jour le 25 février 2025

Ce qu’il faut retenir de cet article :

  • Bien se préparer avant de se lancer : Démarrer un projet freelance tout en étant salarié peut être une solution pour sécuriser le lancement.
  • Accepter tous les contrats n’est pas une bonne idée : Choisissez des missions rémunératrices, adaptées à vos compétences et en adéquation avec vos valeurs.
  • Ne pas trop servir ses clients : Offrir plus que ce qui est demandé peut entraîner des pertes financières et de l’insatisfaction.
  • L’importance d’un plan d’action : Un bon plan d’action permet de structurer et d’atteindre vos objectifs à long terme.

Le nombre de freelances augmente constamment, et la crise de la Covid-19 accélère cette tendance. Cependant, pour garantir le succès de son activité, il est essentiel de connaître les erreurs à éviter quand on devient freelance.

Cette forte croissance résulte principalement de l’évolution des mentalités, de l’essor du télétravail et du développement de solutions spécialement adaptées aux freelances, telles que les experts-comptables dédiés aux freelances comme Numbr.co, ou encore les plateformes de freelances.

Créer et développer son activité de freelance reste toutefois un véritable défi, avec des pièges à éviter.

Vivre de son activité de freelance avant de démissionner

Vous pouvez préparer votre projet, affiner votre positionnement, réaliser une étude de marché et tester vos services tout en restant salarié. Il est d’ailleurs fortement recommandé de préparer votre projet avant de démissionner. Cependant, une fois cette préparation effectuée, le temps viendra rapidement où il sera difficile de développer correctement votre projet de freelance tout en maintenant une activité salariée.

Une fois l’étude de marché validée, il est souvent préférable de vous consacrer à plein temps à votre projet pour maximiser vos chances de succès.

Pour sécuriser financièrement cette phase de lancement, vous pouvez bénéficier d’aides de Pôle Emploi.

Si vous quittez votre employeur dans le cadre d’un licenciement, d’une rupture conventionnelle ou de certaines démissions, vous pouvez utiliser vos droits Pôle Emploi sous forme d’aide mensuelle (ARE) ou d’un capital versé en deux fois (ARCE).

L’aide mensuelle (Aide au Retour à l’Emploi) peut durer jusqu’à 2 ans (3 ans pour les plus de 53 ans).

L’aide en capital (ARCE), quant à elle, est limitée à 45 % de vos droits restants, mais elle vous permet de bénéficier d’un apport plus conséquent lors de la création de votre activité.

En savoir plus 

Accepter tous les contrats sans réfléchir

Il est tentant d’accepter tous les contrats proposés, surtout en phase de démarrage. Cependant, il est parfois nécessaire de savoir dire NON pour plusieurs raisons.

La mission n’est pas assez rémunératrice.
Le tarif proposé est trop bas ou le volume de travail est disproportionné par rapport au prix. Dans ces cas, vous risquez non seulement de ne pas atteindre le salaire que vous souhaitez, mais aussi de manquer de temps pour démarcher de nouveaux clients.

Le contenu de la mission ne correspond pas à vos compétences.
La mission peut être trop complexe par rapport à vos capacités, ce qui peut entraîner des difficultés à la mener à bien ou à devoir travailler beaucoup plus que prévu. À l’inverse, si la mission est trop simple, elle peut ne pas être intéressante, bien qu’elle puisse vous permettre d’acquérir de nouvelles compétences et d’élargir votre offre de services.

Vous ne “sentez” pas la mission.
Certaines missions peuvent correspondre à vos attentes financières et à votre domaine d’expertise, mais quelque chose vous gêne. La société pourrait être dans un secteur qui va à l’encontre de vos valeurs, le dirigeant pourrait sembler problématique, vous pourriez douter de la solvabilité de l’entreprise, ou remarquer que les freelances y défilent sans rester… Dans ce cas, il est important de refuser la mission. Mieux vaut passer à côté d’une bonne mission que d’accepter une mauvaise.

Trop servir ses clients

Quand on débute une mission, on a toujours tendance à vouloir en faire plus. En effet, un des grands principes de la satisfaction client est de délivrer plus que l’attendu.

Cela passe par plus de temps passé (et non facturé) sur les missions et également l’ensemble des “petits plus” que le client n’attend pas mais que vous allez lui offrir. ex: le café que vous offre le restaurateur en fin de repas, la bouteille de champagne de l’agent immobilier après une vente ou les plans imprimés et reliés en top qualité que vous donne l’architecte.

Même si la satisfaction client est au cœur de votre développement commercial, attention à ne pas trop en faire. Ces exceptions peuvent très vite devenir la règle, rogner votre marge voire susciter de l’insatisfaction client si vous n’arrivez pas à tenir ces standards sur la durée.

Une des solutions consiste alors à pointer son temps par mission pour vous assurer que le temps passé soit conforme à la tarification.

Si vous travaillez plus que le volume d’heures convenu sans facturer de supplément, valorisez ce temps de travail sur votre facture, même si vous appliquez une remise commerciale.

Le client comprendra alors que vous n’avez pas facturé cette prestation supplémentaire de manière standard, mais à titre exceptionnel.

Ne pas réaliser de plan d’action

Le plan d’action est l’outil stratégique le plus important pour un freelance.

Il permet de fixer les objectifs et de déterminer ainsi que hiérarchiser les actions à mener pour les atteindre.

Ce document n’a pas de formalisme particulier, mais il est essentiel de suivre ce plan d’action, de vous y référer régulièrement et de le modifier si nécessaire.

Un conseil extérieur peut également vous aider à construire ce document en apportant un regard neuf.

Être trop distrait

Homme orchestre, le freelance doit jongler avec ses différentes casquettes (production, commercial, administratif), produire avec qualité, respecter les deadlines de ses clients et des différents organismes fiscaux et sociaux (déclarations diverses) et trouver régulièrement de nouveaux clients. Le freelance engage également son image et sa responsabilité en cas de pépin.

Cela requiert des qualités de rigueur, d’organisation et d’efficacité donc pas de place pour les “trop distraits”.

Avoir un statut juridique non approprié

Un “bon” statut ne vous ramène pas de client et n’est encore moins synonyme de réussite, mais un mauvais statut peut sans aucun doute faire échouer un projet ou pire encore.

Choisir un statut c’est choisir sa protection sociale…

En effet, vos remboursements de soins de santé, vos indemnités en cas d’arrêt de travail, et votre retraite dépendent clairement de votre statut juridique. Il faut donc le choisir avec parcimonie pour bénéficier d’une protection sociale adaptée à vos besoins.

Choisir un statut c’est choisir sa protection du patrimoine

Le choix du statut va également définir votre responsabilité en cas de défaut de paiement. Elle peut être limitée à vos apports ou illimité. Vos biens personnels peuvent alors être engagés en cas de coup dur.

Choisir un statut c’est choisir une fiscalité

Le statut juridique et les options fiscales vont influencer votre fiscalité : impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu, assujetti à la TVA ou non, imposition en fonction des bénéfices ou du CA …autant de choix à faire et qui vont vous permettre de payer plus ou moins d’impôts et charges sociales.

Encore une fois, ces choix vont dépendre de votre situation et beaucoup de paramètres entrent en jeu : imposition de votre foyer fiscal, situation administrative, type de clientèle…

Bien entendu, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un cabinet d’expertise comptable comme NUMBR sur ces sujets à fort enjeux.

Astuce importante : Préparez-vous financièrement avant de quitter votre emploi salarié et explorez les aides de Pôle Emploi pour sécuriser votre transition vers le freelance.

S’isoler

Même si c’est cool de travailler seul à la maison, l’isolement peut très vite s’insinuer dans la vie des freelances.

Selon une étude menée par BPI Lab, 45% des dirigeants de PME/TPE se sentent isolés.

Les conséquences sont multiples : manque de prise de recul, difficultés à développer son activité, angoisse, manque de lien social, burn out dans les cas les plus graves…

Pourtant l’isolement n’est pas une fatalité et il existe plusieurs antidotes :

  • Participer à des réseaux d’entrepreneurs
  • Travailler dans des espaces de coworking
  • Se faire accompagner par un conseil extérieur
  • Se former régulièrement
  • Se déplacer pour rencontrer du monde
  • Etre entouré par d’autres entrepreneurs avec lesquels partager son quotidien
  • Être soutenu par son entourage proche

Ne pas se préoccuper de l’administratif

Etre freelance c’est porter 3 casquettes à la fois : 

La casquette technique = produire correctement des services.

C’est souvent la casquette la plus maîtrisée et la plus appréciée d’un freelance. 

La casquette commerciale = vendre les services

Ce n’est pas la casquette la plus appréciée, mais c’est la plus urgente, car il faut vendre rapidement pour développer la société et se dégager un salaire. Le dirigeant la prend donc en main très vite.

La casquette gestion =  organiser, contrôler et piloter votre activité

C’est clairement la partie la moins sexy mais elle ne reste pas moins primordiale sur le long terme. Pas de secret pour optimiser sa gestion si ce n’est de se prévoir du temps chaque semaine (dans son temps de travail) et de mettre en place des process et des outils pour simplifier au maximum son administratif.

Penser à court-terme

Prendre du recul, anticiper et se projeter à long terme font partie des prérogatives d’un bon dirigeant.

En effet, le freelance se doit d’avoir une vision long terme pour anticiper le développement de sa société, les évolutions de son marché ou les problématiques futures.

De cette vision long terme, vont découler le plan d’action et les choix à effectuer : recruter un salarié, se former sur une nouvelle technologie, investir du temps sur un sujet…

Pas de recette miracle pour écrire sa vision long terme, si ce n’est de prendre le temps régulièrement, éventuellement en se faisant accompagner, de se poser sur la stratégie de sa société.

Mettre en place des prix trop bas

On a souvent tendance à fixer des tarifs bas au début, en se disant “pour une première mission”, “pour se roder” ou “parce qu’on n’a pas encore de client”… On trouve de nombreuses raisons pour justifier un tarif très bas. Cependant, il devient ensuite très difficile d’augmenter ces tarifs. De plus, les clients attirés par un prix bas ne seront probablement pas vos clients à long terme.

Le BON prix se construit en prenant en compte trois paramètres :

Prix de marché :
Avant de fixer votre tarif, vous devez connaître les prix pratiqués par vos concurrents. Ce prix varie selon l’expérience, la technicité de la mission, et le nombre de jours de mission.

Prix psychologique :
Il représente le prix que vos clients sont prêts à payer pour la prestation que vous proposez. Plus votre offre est unique, plus ce prix peut se détacher du prix du marché.

Prix de revient :
Le bon tarif est avant tout celui qui vous permet de vous rémunérer de manière cohérente avec votre expertise, en tenant compte des temps non facturés (formation, congés, démarchage commercial, administratif…). En d’autres termes, si vous facturez 100 jours par an, ce chiffre d’affaires doit suffire à vous rémunérer pendant 365 jours.

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