Ce qu’il faut retenir :
L’importance d’un suivi rigoureux des revenus et des dépenses pour une gestion financière saine.
Réduire les charges sans compromettre la qualité des soins grâce à des stratégies d’optimisation des coûts.
Optimiser la fiscalité en choisissant le statut juridique adapté et en exploitant les exonérations et déductions fiscales.
Gérer efficacement la trésorerie et réinvestir dans l’activité pour une croissance pérenne.
Gérer les revenus d’un cabinet médical : stratégies, conseils et bonnes pratiques
Gérer un cabinet médical ne se limite pas à soigner des patients. Une gestion financière rigoureuse, incluant la comptabilité d’un cabinet médical, assure la pérennité de l’activité et évite les tensions de trésorerie. Maîtriser les charges fixes, dépenses imprévues et obligations fiscales est essentiel pour garantir la rentabilité du cabinet.. En tant qu’expert-comptable, nous vous proposons un guide pour optimiser la gestion de vos revenus et structurer votre activité.
1. L’importance d’un suivi rigoureux des revenus et des dépenses
La première étape pour une gestion financière réussie est de bien comprendre l’origine de vos flux financiers. Un suivi régulier et précis permet non seulement d’identifier les leviers de croissance, mais aussi de prévenir d’éventuels problèmes de trésorerie.
Les sources de revenus
Dans un cabinet médical, les revenus proviennent généralement de plusieurs axes :
• Les consultations et actes médicaux : que ce soit en consultation classique ou en téléconsultation, ces revenus constituent la principale source de financement.
• Les actes spécialisés : certaines spécialités ou pratiques (médecine du sport, expertises médicales) génèrent des honoraires spécifiques.
• Les prestations annexes : formations, conférences, rédaction d’articles spécialisés ou de publications scientifiques peuvent également contribuer à diversifier les revenus.
Les charges à contrôler
Pour assurer la rentabilité de votre cabinet, il faut prêter attention aux différents postes de dépenses :
- Charges fixes : Loyer, charges locatives, abonnements téléphoniques, logiciels de gestion et autres frais administratifs sont des dépenses régulières essentielles.
- Investissements en matériel : Renouveler et entretenir le matériel médical et informatique est crucial pour garantir la qualité et la performance des prestations.
- Charges sociales et fiscales : Cotisations URSSAF, impôt sur le revenu/sociétés et autres contributions obligatoires représentent une part significative des dépenses du cabinet.
- Rémunérations et honoraires : Les coûts des assistants ou des tâches externalisées doivent être intégrés au budget pour une gestion financière complète.
Un logiciel de comptabilité adapté ou un suivi régulier avec un expert-comptable permet de disposer d’une vision claire et actualisée de la situation financière du cabinet.
2. Réduire les charges sans compromettre la qualité des soins
Réduire les coûts ne signifie pas nécessairement réduire la qualité de l’activité. En optimisant vos dépenses, vous pouvez dégager des marges qui vous permettront de réinvestir dans le développement de votre cabinet.
Quelques pistes pour optimiser vos dépenses
- Renégocier vos contrats : Réévaluez vos contrats d’assurance, abonnements et location pour réaliser des économies sur le long terme.
- Mutualiser les ressources : Partager des frais avec d’autres professionnels permet de réduire les coûts, particulièrement pour les jeunes praticiens.
- Automatiser les tâches administratives : Utilisez des logiciels spécialisés pour simplifier la facturation, la gestion des rendez-vous et la comptabilité, gagnant ainsi du temps.
- Déduire intelligemment les frais professionnels : Optimisez les déductions fiscales sur les dépenses liées au cabinet, réduisant ainsi votre charge fiscale annuelle.
Astuce importante : Investir dans un logiciel de comptabilité adapté ou collaborer avec un expert-comptable est essentiel pour suivre la situation financière de votre cabinet médical.
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3. Optimiser la fiscalité : un levier pour améliorer la rentabilité
La fiscalité d’un cabinet médical peut rapidement devenir un casse-tête. Cependant, il existe des stratégies légales pour réduire la charge fiscale et optimiser vos revenus.
Choix du statut juridique
• Exercice en libéral (BNC) : La majorité des médecins exercent en libéral sous le régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) et déclarent leurs revenus dans la catégorie des (BNC).
• Création d’une société (SELARL, SELAS, SAS) :
- La SELARL protège le patrimoine personnel et offre une fiscalité avantageuse pour les praticiens.
- La SAS est moins courante en médecine, en raison d’un régime social moins favorable pour le dirigeant.
- La SELAS combine la flexibilité de la SAS avec les avantages d’une société d’exercice libéral.
Une analyse personnalisée de votre situation est indispensable pour choisir le statut le plus avantageux.
Dispositifs et exonérations
• S’installer en zone sous-dotée permet d’accéder à des exonérations fiscales via le contrat d’engagement de service public ou les ZFU.
• Déductions fiscales : En veillant à bien déclarer les frais professionnels déductibles (loyer, matériel, frais de formation, déplacements), vous pouvez réduire considérablement votre base imposable.
• Anticipation de la retraite : Investir dans un Plan d’Épargne Retraite (PER) permet de réduire l’impôt tout en constituant une épargne pour l’avenir.
Un expert-comptable peut vous accompagner dans le choix et la mise en place de la stratégie fiscale la mieux adaptée à votre profil.
4. La gestion de la trésorerie et des excédents financiers
Une trésorerie saine est la garantie de la continuité de l’activité. Il est essentiel de prévoir et de gérer les périodes de forte et de faible activité.
Stratégies pour une trésorerie équilibrée
• Constitution d’un fonds de réserve : Avoir une réserve financière permet de faire face aux imprévus, qu’il s’agisse d’une baisse temporaire d’activité, d’un investissement imprévu ou de la nécessité de remplacer du matériel.
• Réinvestir dans l’activité : Les excédents financiers ne doivent pas rester inutilisés. Ils peuvent être réinvestis dans l’amélioration des locaux, l’achat de matériel, ou l’embauche de personnel pour renforcer l’efficacité.
• Placements financiers adaptés : En effet, les excédents financiers peuvent être réinvestis dans l’amélioration du cabinet ou, selon le cas, placés sur des supports adaptés comme une assurance-vie ou des SCPI.
- Développer des activités complémentaires, comme la formation, le conseil ou la rédaction d’articles, peut diversifier les revenus et stabiliser la trésorerie.
5. L’accompagnement par un expert-comptable : un atout indispensable
La gestion d’un cabinet médical nécessite des compétences spécifiques en comptabilité et en fiscalité. Se faire accompagner par un expert-comptable offre de nombreux avantages :
• Optimisation fiscale : Grâce à une analyse personnalisée, l’expert-comptable identifie les leviers pour réduire votre imposition et maximiser vos déductions.
• Gain de temps : La délégation des tâches administratives et comptables vous permet de vous concentrer sur votre cœur de métier.
• Conseils sur mesure : Chaque cabinet est unique. Un accompagnement personnalisé vous aide à structurer votre gestion financière en fonction de vos objectifs et de vos spécificités.
• Anticipation et sécurité : En établissant des prévisions financières et des bilans réguliers, votre expert-comptable vous aide à anticiper les fluctuations d’activité et à sécuriser votre trésorerie.