Dernière mise à jour le 28 août 2023

En 2023, le travail en indépendant est de plus en plus prisé. Un consultant indépendant bénéficie d’une grande liberté d’action, notamment en ce qui concerne le choix des missions et des clients. Il peut aussi choisir son lieu de travail et son emploi du temps, ce qui leur permet de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Les consultants indépendants sont des travailleurs autonomes qui vendent leurs compétences à des entreprises pour les aider à atteindre leurs objectifs. Cependant, choisir le bon statut juridique est crucial pour les consultants indépendants.

Qu’est-ce qu’un consultant indépendant ?

Un consultant indépendant est un professionnel qui offre des services de conseil dans un domaine spécifique, tel que le marketing, la finance, la stratégie, la gestion de projet, ou toute autre expertise technique. Les consultants indépendants travaillent généralement avec des entreprises de toutes tailles, offrant des services à court ou à long terme, selon les besoins de leurs clients.

Pourquoi le choix du statut juridique est important pour le consultant indépendant ?

Le choix du statut juridique est important pour le consultant indépendant car il détermine :

  • Le régime d’imposition
  • La responsabilité juridique
  • La protection sociale

En effet, chaque statut a ses avantages et ses inconvénients, et il est important de choisir celui qui convient le mieux à votre situation.

Quel est le meilleur statut juridique pour un consultant indépendant ?

Le choix du statut juridique dépend de votre situation personnelle, de vos objectifs professionnels, et de votre niveau de revenus. Le statut juridique doit donc se déterminer intuitu personae. Parmi les statuts possibles, le consultant indépendant peut choisir d’opter pour :

  1. La micro entreprise
  2. L’Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
  3. Une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
  4. Le portage salarial

La micro entreprise pour le consultant indépendant (auto-entrepreneur)

La micro entreprise est une option adaptée pour les consultants indépendants. Il s’agit d’un régime simplifié qui permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse et d’une comptabilité allégée.

En tant que micro entrepreneur, vous pouvez réaliser jusqu’à 77 700 euros (contre 72 600 en 2022 et rehaussé en 2023) pour les activités de prestations de services relevant de la catégorie des BNC (Bénéfices Non Commerciaux).

Le régime de la micro entreprise correspond particulièrement bien aux consultants indépendants qui ont un faible niveau de revenus et qui souhaitent démarrer rapidement leur activité. Cependant, il convient de noter que ce régime ne permet pas de bénéficier d’une protection sociale aussi complète que les autres statuts juridiques.

Coté fiscalité, il est automatiquement soumis au régime micro fiscal. Cela signifie qu’il bénéficie d’un abattement forfaitaire sur son chiffre d’affaires (34 % du chiffre d’affaires pour les BNC). Le bénéfice imposable correspond donc à la différence entre le chiffre d’affaires et l’abattement forfaitaire.

L’autre avantage de la micro entreprise concerne la déclaration de son activité et la gestion administrative qui sont nettement simplifiées. Il est également possible de bénéficier d’un accompagnement et d’une aide à la création d’entreprise auprès de certaines organisations et institutions.

L’EURL pour une protection sociale moins onéreuse du consultant

L’EURL est une autre possibilité pour les consultants indépendants. Il s’agit d’une forme de société commerciale qui permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une protection sociale plus complète tout en ayant une responsabilité limitée aux apports.

En tant que gérant d’une EURL, le consultant indépendant bénéficie du régime social des travailleurs non-salariés (TNS), qui offre une protection sociale plus complète que le régime de la micro entreprise. Il est également possible de bénéficier d’un régime fiscal avantageux  dans le cas de bénéfices annuels élevé en optant pour l’impôt sur les sociétés.

Cependant, il convient de noter que la gestion administrative d’une EURL est plus complexe que celle d’une micro entreprise et que les coûts de création et de gestion sont plus élevés.

Coté administratif, la création d’une EURL suppose la rédaction de statuts et des démarches auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Il est également nécessaire de se doter d’un capital social minimum (il est libre et le minimum est d’1 euro) et de tenir une comptabilité conforme aux normes en vigueur.

La SASU pour le consultant qui souhaite se verser des dividendes

La SASU est une autre option pour les consultants indépendants. Il s’agit d’une forme de société commerciale qui permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une responsabilité limitée aux apports et de se verser des dividendes.

En tant que président d’une SASU, le consultant indépendant peut se verser des dividendes en plus de sa rémunération, ce qui peut être avantageux fiscalement. De plus, la SASU offre une protection sociale plus complète que la micro entreprise tout en ayant une gestion administrative plus simple que l’EURL.

En outre, la création et la gestion d’une SASU sont plus complexes ainsi que les coûts qui s’y rapportent plus élevés. Pour être rentable, le consultant indépendant doit assurer un haut niveau de revenus.

Le portage salarial une solution alternative pour le consultant indépendant

Le portage salarial est une solution alternative pour les consultants indépendants qui souhaitent bénéficier d’une protection sociale complète tout en gardant une certaine autonomie et une liberté d’action.

Le principe du portage salarial consiste à ce que le consultant indépendant signe un contrat de travail avec une société de portage salarial qui prend en charge la gestion administrative, fiscale et sociale de son activité. Le consultant indépendant peut ainsi se consacrer pleinement à son métier sans avoir à gérer la partie administrative et comptable de son activité.

En tant que salarié de la société de portage salarial, le consultant indépendant bénéficie d’une protection sociale complète, notamment en matière de retraite, de couverture santé et de chômage. Il perçoit également une rémunération qui correspond à son chiffre d’affaires moins les charges sociales et les frais de gestion de la société de portage salarial.

L’inconvénient que représente le portage salarial concerne en particulier les frais de gestion que la société de portage salarial applique sur la rémunération du consultant indépendant.

Comment devenir consultant indépendant ?

Devenir consultant indépendant peut être une décision importante qui nécessite une bonne préparation. Faites le point avant de vous lancer et veillez à cocher plusieurs étapes :

  1. Faire un bilan de ses compétences et de son expertise : Quelles sont vos compétences ? Quel est votre savoir-faire et votre expertise dans un domaine d’activité particulier ? Cela permettra de définir les services que vous pourrez proposer en tant que consultant indépendant.
  2. Étudier le marché et la concurrence : Comprendre le marché sur lequel vous souhaitez vous positionner et analyser la concurrence pour connaître les tarifs pratiqués et les offres proposées.
  3. Établir un business plan : Élaborer un plan d’action pour lancer votre activité de consultant indépendant, y compris les coûts initiaux, les sources de financement, les objectifs à court et long terme…
  4. Choisir un statut juridique : Trouver statut juridique le plus adapté à votre activité et vos besoins. Les options comprennent la micro entreprise, l’EURL, la SASU et le portage salarial.
  5. Trouver des clients : Une fois que l’activité est lancée, il n’y a plus qu’à trouver des clients en utilisant les réseaux professionnels, les réseaux sociaux et les plateformes de mise en relation.

Comment se déclarer en tant que consultant ?

Pour se déclarer en tant que consultant indépendant, il est nécessaire de suivre certaines démarches administratives en fonction du statut juridique choisi. :

  1. S’inscrire auprès des organismes compétents après avoir choisi votre statut juridique. En fonction du statut juridique choisi, il sera nécessaire de s’inscrire auprès des organismes compétents. Depuis le 1er janvier 2023, il n’est plus possible d’effectuer vos démarches dans un Centre de formalités des entreprises (CFE). Vous devez obligatoirement les réaliser sur le site internet du guichet des formalités des entreprises.
  2. Obtenir un numéro SIRET : Une fois inscrit auprès des organismes compétents, il est nécessaire d’obtenir un numéro SIRET. Ce numéro identifie chaque entreprise et permet de réaliser des démarches administratives comme l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, etc.
  3. Mettre en place une comptabilité adaptée : Pour suivre les dépenses et les recettes et pour remplir les obligations fiscales et comptables, il est important de mettre en place une comptabilité adaptée à son activité. Il est également recommandé de faire appel à un expert-comptable pour vous aider à gérer votre comptabilité.
  4. Déclarer son activité : Vous avez une obligation de déclarer votre activité aux organismes compétents pour éviter les sanctions et les amendes. Pour la micro entreprise, il faut déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres selon le régime choisi. Pour les autres statuts juridiques, il faut remplir les obligations fiscales et sociales en fonction de sa situation.

 

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