Dernière mise à jour le 30 juillet 2024

La principale cause de défaillance des jeunes entreprises ? Le manque de financement. Pourtant, les pistes pour financer sa création d’entreprise à Lille ne manquent pas, et bien utilisées, elles multiplient les chances de réussite. Tour d’horizon des solutions possibles.

L’appréciation des besoins de financement

Avant de partir à la recherche de financement, vous devez évaluer vos besoins de façon objective et claire. En faisant une étude de marché et en rédigeant un business plan, vous obtiendrez notamment vos besoins de financement, votre chiffre d’affaires prévisionnel et une bonne connaissance du marché visé. Votre dossier sera solide et cohérent et vous aurez toutes les chances de séduire les éventuels financeurs !
De plus, en anticipant les éventuels écarts de trésorerie, vous sécuriserez les débuts de votre activité et assurerez la bonne marche de votre entreprise.

Sous-estimer ses besoins ne jouera pas en votre faveur, bien au contraire ! Un projet incluant un plan de financement déséquilibré et peu d’éléments pertinents aura peu de chance de convaincre.

Les différentes modes de financement

L’argent personnel et la love money

Généralement, la première idée qui vient à l’esprit lorsqu’un porteur de projet se lance à la recherche de financement, est d’utiliser ses économies personnelles ou de faire appel à sa famille ou encore à ses amis. Ces fonds, collectés auprès de ses proches, sont appelés la love money, autrement dit, l’argent du cœur.
Ils permettent de bénéficier d’exonérations ou de réductions d’impôt car dans le cadre familial, le bénéficiaire d’un don peut recevoir jusqu’à 31 865 € sans devoir payer de droits. Pour cela, différentes conditions doivent être remplies :
Le donateur doit être âgé de moins de 80 ans
Le bénéficiaire doit être son enfant, petit-enfant ou arrière-petit-enfant (neveu ou nièce si le donateur n’a pas de descendants) et doit être majeur ou émancipé.
Le don doit faire l’objet d’un acte notarié, acte sous seing privé ou d’une déclaration de don, puis le centre des Finances publiques doit être averti sous un mois.

Les prêts bancaires

Le prêt bancaire est une solution très prisée par les créateurs d’entreprises. Comme on vous le disait précédemment, plus votre projet est solide et cohérent, plus vous aurez de chance d’obtenir une réponse positive de la part des financeurs. Notez que généralement, plus votre apport personnel est important, plus la somme empruntée peut être élevée. Pensez à ne pas vous limiter à une seule banque et à en consulter plusieurs pour maximiser vos chances !

Le microcrédit

Le microcrédit consiste à prêter des sommes d’argent à des personnes rencontrant des difficultés d’accès aux financements bancaires. En général, elles ne disposent ni d’apport personnel suffisant, ni de garanties. En plus de ce prêt, elles peuvent bénéficier d’un suivi pour les aider à lancer leur activité.
Les prêts d’honneur
Le prêt d’honneur est un crédit à taux zéro ne demandant aucune garantie ni caution personnelle et son montant peut atteindre 90 000 € en fonction du projet. Il est attribué sur dossier, après sélection et passage devant un jury. C’est une aide précieuse pour tout porteur de projet, car il permet de gagner en crédibilité auprès des éventuels financeurs et donc d’emprunter davantage d’argent.
Cependant, si le projet prend fin, l’emprunteur est tenu de rembourser la somme empruntée.

Les prêts interentreprises

La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron » a supprimé le monopole bancaire concernant les crédits aux entreprises.
Les entreprises sont désormais autorisées à se prêter de l’argent entre elles. Cependant, seules les sociétés par actions (Sa, Sas et Sca) ou les Sarl, si leurs comptes font l’objet d’une certification par un commissaire aux comptes, peuvent consentir des prêts aux autres entreprises.
Pour rendre cela possible, plusieurs conditions doivent être remplies :
l’entreprise prêteuse doit concéder cet emprunt à titre accessoire de son activité principale
le prêt ne doit pas s’étaler sur plus de 2 ans et doit être fait sous la forme d’un contrat de prêt
les entreprises doivent pouvoir prouver l’existence d’un lien économique entre elles afin de justifier le crédit comme par exemple : faire partie du même groupement d’intérêt économique ou du même groupement attributaire d’un marché public.

Le financement participatif

Également appelé crowdfunding, ce mécanisme de financement permet de mettre en contact des investisseurs et des porteurs de projet, le plus souvent via internet. L’objectif : récolter des fonds auprès d’un large public. Il peut prendre plusieurs formes : don, prêt ou investissement en capital.

Les incubateurs

Les incubateurs, parfois appelés pépinières d’entreprise, sont des structures d’appui à la création d’entreprise. Ils accompagnent les créateurs dans la réalisation de leur projet entrepreneurial en leur apportant des conseils, en partageant leurs expériences et en leur fournissant des moyens logistiques comme du matériel informatique ou des locaux. Ils peuvent également les mettre en relation avec des investisseurs souhaitant participer au capital de leur entreprise.

Les fonds d’investissement

Le fonds d’investissement désigne une société financière, privée ou publique, qui décide d’investir du capital dans des projets d’entreprises préalablement sélectionnés, notamment grâce à leur plan de développement, le tout dans une logique de rentabilité. Il rassemble des investisseurs mettant en commun des fonds, qui seront ensuite investis dans ces sociétés.
Le capital versé pour financer le début d’activité et contribuer au développement de la société est appelé capital-risque.

Les business angels

Investisseurs providentiels en français, les business angels sont des personnes physiques ou morales souhaitant apporter des fonds à des sociétés innovantes, en les sélectionnant avec attention grâce à leur potentiel de réussite.
Ils disposent généralement d’une expérience confirmée, sont anciens cadres ou entrepreneurs, et apportent un précieux savoir-faire en management d’entreprise et un large carnet d’adresses aux nouveaux entrepreneurs.

Les aides à la création

De nombreuses aides à la création existent pour les porteurs de projet comme par exemple le nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (NACRE), l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) ou encore l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Dans certains cas, elles peuvent même se cumuler. Ce serait bien dommage de s’en priver !
Les concours
Et pourquoi pas tenter votre chance à un concours ? Régulièrement, des organisations comme des associations ou des fondations mettent en place des concours afin de donner un coup de pouce aux futurs chefs d’entreprise. À la clé : des sommes d’argent et la possibilité d’élargir son réseau professionnel.

La combinaison de ces modes de financement est essentielle au financement de votre projet de création d’entreprise. Une fois que vous avez choisi vos modes de financement, la prochaine étape qui vous attend est le choix de votre statut juridique : Sasu, Eurl, Eirl, Sas… la décision vous revient.
Nous vous conseillons de valider le montage avec l’équipe d’expert-comptable à Lille pour débuter votre activité en toute sérénité.

 

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