Dernière mise à jour le 6 février 2025

Ce qu’il faut retenir de l’article :

  • Le freelance et les vacances : Une image souvent erronée où vacances et travail sont mélangés.

  • Les profils de vacanciers freelance : Cinq profils de freelances en vacances, de celui qui ne part jamais en vacances à celui qui jongle entre travail et loisirs.

  • L’équilibre entre travail et repos : Le freelance doit savoir distinguer les fausses vacances des vraies pour préserver son bien-être.

  • Le droit à la déconnexion : Bien que difficile, il est essentiel de trouver des moments pour se déconnecter, même partiellement, afin d’éviter l’épuisement.

Freelance et vacances : Entre mythe et réalité, l’équilibre subtil à trouver

Tout a commencé par une question anodine : « Et toi, tu as des vacances cet été ? » suivie de : « Ah, mais oui, je suis bête, tu es freelance ! » C’était une soirée organisée par un ami d’un ami, une de ces conversations sociales où, faute de connaître les gens, on se questionne. On n’avait pas encore parlé de la météo, mais on avait déjà posé la question essentielle : « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » Je réponds : « Je suis freelance, et apparemment, je suis toujours en vacances… »

Le freelance, choisi par ceux qui l’exercent, reste un choix libre. Pourtant, l’imaginaire collectif le perçoit souvent comme un marginal, sans règles ni discipline. On l’imagine indépendant, ingérable, faisant ce qu’il veut, quand il veut. Pas de patron, pas de contraintes, juste une vie portée par ses envies. Pour lui, les vacances ne se planifient pas entre deux missions, elles sont chaque jour.

Cette inconnue avec sa réflexion saugrenue, après m’avoir piquée au vif, m’a quand même fait réfléchir. « Freelance » rime certes avec « vacances », ça ferait même un bon gimmick. Mais les deux ne sont pas synonymes pour autant. Pas antinomiques non plus. C’est bien plus subtil que ça.

Astuce importante : Trouver un équilibre entre travail et vacances est crucial pour les freelances. Planifiez vos périodes de repos à l’avance et ajustez votre disponibilité en fonction des urgences réelles pour préserver votre productivité et bien-être.

Entre pression, flexibilité et faux congés, quels profils ?

Pour les entreprises, le freelance est souvent une solution temporaire, sans place fixe dans l’équipe. Il doit être compétent, réactif, flexible et toujours disponible, même pour des missions de dernière minute, week-end inclus. Le freelance accepte, parfois malgré lui, car il est intéressé par la mission et peut profiter de ce travail pour compléter son budget vacances. Même en vacances, il n’hésite pas à travailler entre deux moments de détente. Il jongle entre différentes formes de vacances selon ses besoins, en équilibrant travail et repos. Mais parfois, il dit non, parce qu’il doit aussi savoir poser ses limites. Il y a des vacances, et des vacances…

  • Profil de vacancier n°1 : Le freelance qui ne prend effectivement jamais de vacances. Il dit toujours oui, donc est toujours débordé, donc a besoin de vacances, mais ne sachant pas s’il aura de nouvelles missions demain ou le mois prochain, il prend tout, carbure, et se reposera quand il sera à la retraite. Sauf que la retraite… Mais ceci est un autre sujet, on en parlera une autre fois.

 

  • Profil de vacancier n°2 : Le freelance qui part en vacances mais ne fait en fait que délocaliser son bureau. Il traîne son ordinateur partout derrière lui et ne se sépare jamais de son téléphone, dont le volume est poussé au maximum et tous les canaux potentiels de messagerie synchronisés, vibrant et sonnant à qui mieux mieux pour être sûr de ne manquer aucune opportunité. Tout le monde passe par là au-début. Ce n’est heureusement bien souvent que le début, le temps d’asseoir son statut et de prendre confiance en soi.

 

  • Profil de vacancier n°3 : Le freelance qui s’accorde une journée semi-off. Le temps d’une expo, d’un déjeuner ou d’une journée pour les enfants, il se réserve le droit de ne pas être là ou moins là, mais reste malgré tout disponible et susceptible d’apporter les dernières modifications pendant la sieste du petit dernier.

 

  • Profil de vacancier n°4 : Le freelance qui fait moitié-moitié ou pour lequel les vacances constituent la récompense après avoir bien travaillé. Globe-trotter et/ou hédoniste avant tout, le freelance lui permet de conserver la liberté de partir loin et longtemps quand il le souhaite, pourvu d’avoir fait ce qu’il fallait pour se le permettre et gagner de quoi financer son oisiveté ou son attrait pour le grand large.

 

  • Profil de vacancier n°5 : Le freelance qui alterne vraies et fausses vacances sait jongler entre travail et repos. Ses « fausses vacances » correspondent à des moments où il profite de quelques jours de répit tout en restant connecté pour des urgences. Les « vraies vacances » nécessitent une préparation minutieuse, avec un message d’absence activé pour signaler une déconnexion. Cependant, même pendant ces pauses, il reste vigilant, vérifiant ses mails trois fois par jour pour éviter la crise. Un freelance sait distinguer les urgences réelles des demandes moins pressantes et s’accorde ainsi de véritables moments de détente, tout en préservant son activité.

 

Les freelances revendiquent leur droit à la déconnexion, bien qu’ils ne puissent jamais vraiment couper les liens avec leur travail. Être connecté, c’est rester disponible et réactif, une nécessité pour leur activité. Plutôt que de se déconnecter totalement, ils alternent entre périodes de pause et de travail, conciliant les deux selon leurs besoins. Cette flexibilité leur permet d’éviter l’épuisement tout en préservant la liberté qui les a attirés vers le freelance. En alliant travail et loisirs, ils évitent de se dégoûter de leur métier et continuent à profiter de cette liberté qu’ils ont choisie.

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