Dernière mise à jour le 16 octobre 2024
Découvrez les nuances cruciales entre la micro-entreprise et la SARL, une lecture indispensable pour tout entrepreneur en herbe ou confirmé. Plongez dans la simplicité de constitution d’une micro-entreprise, un processus alléchant de facilité et d’efficacité, récemment renforcé par des lois protégeant le patrimoine personnel. Apprenez comment la gestion allégée de ce statut pourrait révolutionner votre approche entrepreneuriale, sans oublier les avantages d’un régime fiscal particulièrement avantageux.
Cependant, chaque médaille ayant son revers, familiarisez-vous également avec les limitations intrinsèques liées au chiffre d’affaires et découvrez pourquoi la flexibilité et la robustesse d’une SARL pourraient propulser vos ambitions à la hauteur de vos rêves.
Les avantages de la micro-entreprise
Simplicité de constitution
La forme juridique de la micro-entreprise est très simple : l’entrepreneur n’a qu’à faire une déclaration en ligne avec quelques informations nécessaires telles que : la pièce d’identité (avec justificatif de domicile de moins de trois mois et une attestation de non-condamnation), les éventuelles options fiscales et l’activité exercée. Le dossier est ensuite transmis au centre de formalités compétent qui vous transmettra les documents relatifs à votre entreprise.
Il n’est donc pas nécessaire de rédiger des statuts ou de constituer un capital social : Les démarches sont donc très simples et peu coûteuses.
Bon à savoir : Une nouvelle loi est parue en mai 2022 visant à protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur, et donc le recours à l’EIRL n’est plus nécessaire. Les biens personnels de l’auto-entrepreneur sont donc protégés et n’entrent pas en jeu en cas de dettes sur l’auto-entreprise. Sauf caution portée ou faute de gestion.
Une gestion allégée
La micro-entreprise nécessite peu de formalités administratives. Il suffira de suivre un livre de recettes, un registre d’achat et de garder les factures pour une durée de 10 ans.
De plus, le bilan comptable annuel n’est pas nécessaire. Cependant, il est parfois important de se faire accompagner lorsque les différents seuils tendent à être dépassés. Nous vous invitons à suivre notre guide pour la comptabilité en micro-entreprise.
Régime fiscal avantageux
- Régime micro-fiscal : l’imposition se fait sur la base du chiffre d’affaires et par conséquent les charges réelles ne sont pas déduites. Un abattement est prévu à cet effet : 71% pour les ventes de biens ; 50% pour les prestations de services BIC et 34% pour les prestations de services BNC et activités libérales.
- Régime micro-social : le régime du micro-entrepreneur est affilié à sécurité sociale des indépendants, ses cotisations seront calculées sur la base de son chiffre d’affaires : 12.8% pour les activités commerciales et 22% pour les activités de prestations de services et libérales. En tant qu’auto-entrepreneur, vous pouvez cumuler avec un contrat salarié.
- Possibilité de bénéficier du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu : celui-ci permet de régler chaque mois ou tous les trois mois les charges fiscales et sociales. Les taux diffèrent selon l’activité : 1% pour les activités commerciales ; 1.7% pour les activités de prestations de services et 2.2% pour les activités libérales.
- Franchise en base de TVA : jusqu’à 101 000 € en cours d’exercice pour les ventes de biens et 39 100 € pour les prestations de services.
Limites de chiffre d’affaires
Il existe également des limites sur le chiffre d’affaires pour bénéficier de ce statut : le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 188 700 € sur l’exercice au global pour les ventes de biens et 77 700 € pour les prestations de services.
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Les avantages de la SARL (ou EURL)
Protection du patrimoine personnel
Le patrimoine personnel de l’entrepreneur sera protégé avec le statut SARL/EURL. En effet, la distinction est bien faite entre le patrimoine de la société et celui de l’entrepreneur. C’est par ailleurs le cas aujourd’hui pour les micro-entreprises.
Possibilité de s’associer
Il est facile de s’associer et donc de passer de l’EURL (SARL unipersonnelle) à SARL. Au contraire de la micro-entreprise dans le sens ou cette dernière reste une entreprise individuelle.
Si vous souhaitez vous associer, il faudra alors dissoudre la société pour en créer une nouvelle sous une forme permettant l’exercice avec plusieurs associés.
L’association ouvre des portes sur des plus grands projets tant en termes humains que financiers.
Aucune limite de chiffre d’affaires
La SARL est donc adaptée aux projets de grande envergure. Le passage de la forme juridique micro-entreprise à SARL est souvent suite à un besoin d’investissements et/ou du besoin de s’associer pour augmenter ses capacités financières et intellectuelles.
Flexibilité fiscale
Il est possible de choisir une option pour l’Impôt sur le Revenu (IR) ou l’Impôt sur les Sociétés (IS). De nature, la SARL sera soumise à l’IS, mais peut opter pour une durée de cinq ans à l’IR (sous certaines conditions).
La SARL pourra déduire ses charges réelles et par conséquent être potentiellement plus avantageuse que l’abattement prévu en micro-entreprise.
Régime social
- Le gérant minoritaire sera assimilé salarié et donc rattaché au régime général de la Sécurité Sociale. Il devra effectuer des fiches de paie.
- Le gérant majoritaire sera affilié quant à lui à la sécurité sociale des indépendants. Dans le cas où la société ne génère pas de chiffre d’affaires, le gérant majoritaire sera quand même redevable de cotisations sociales minimums.
Choisir en fonction de son activité
Il existe une liste des activités exclues du régime de la micro-entreprise telles que les activités qui relèvent de la TVA immobilière.
Mais il existe également des activités pour lesquelles la micro-entreprise est moins avantageuse comme celles qui demandent beaucoup d’investissements et/ou l’implication de plusieurs associés.
Quand passer de la micro-entreprise à la SARL ?
Afin de passer de la micro-entreprise vers SARL/EURL, l’entrepreneur devra constituer un capital social, mais aussi effectuer plusieurs démarches nécessitant d’être accompagné. Il faudra rédiger les statuts, réaliser les apports, effectuer les formalités annexes telles que l’avis de constitution, l’immatriculation au greffe du Tribunal dont la société dépendra. Ces formalités sont payantes.
L’entrepreneur devra tenir compte de ces différents coûts et des délais lors du changement et la création de sa société.
Pourquoi passer de auto-entrepreneur à la SARL ?
Vous l’avez compris, le statut de micro-entrepreneur offre une simplicité dans sa mise en place et donc permet à chaque entrepreneur de se lancer facilement dans leur activité. Cependant, il existe des limites à ce statut tel que le chiffre d’affaires et le montant de vos charges réelles.
Il sera donc nécessaire de passer d’auto-entrepreneur à la SARL/EURL dès lors que ces limites sont atteintes ou tendent à l’être, mais pas que. Selon votre projet, l’auto-entreprise ne sera pas adaptée, notamment pour les grands projets qui nécessitent de réels investissements humains et financiers.
Il est donc important d’évaluer ses besoins et son projet avant de choisir son statut, mais également de se faire accompagner par des professionnels afin d’opter pour les arbitrages les plus avantageux en termes d’optimisation de la fiscalité de votre entreprise.