Dernière mise à jour le 20 mars 2023

La ville de Bordeaux est particulièrement propice à la création d’entreprise. Avec 28 000 entreprises environ, le tissu économique y est
fortement dynamique. De fait, nombreuses sont les entreprises à décider de venir s’implanter dans la région ! Vous êtes vous aussi tenté par l’aventure ? Découvrez toutes les étapes clés pour réaliser votre projet de création d’entreprise à Bordeaux.

 

Etape 1 : Choisir un statut juridique

 

C’est la première étape, et sans doute aussi la plus importante ! Et comme il n’est pas toujours facile de faire un choix, nous vous proposons un tour d’horizon des différents statuts juridiques possibles, en fonction de la nature de votre projet et de vos besoins :

L’entreprise individuelle

Si vous entreprenez seul, c’est à sans dire sans associés, ce statut s’impose souvent de lui-même. Ses avantages : il n’y a pas de capital
minimum de départ, et vous êtes imposé sur le revenu (IR). Ses inconvénients : le dirigeant de l’entreprise individuelle a une responsabilité illimitée, c’est à dire que son patrimoine personnel n’est pas protégé. Si vous souhaitez bénéficier d’une protection de votre patrimoine personnel, vous pouvez opter pour l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée), qui permet de séparer ses patrimoines personnels et professionnels. Ainsi, le dirigeant ne met pas en danger son patrimoine personnel en cas de liquidation financière.

La micro-entreprise

C’est le statut le plus utilisé par les porteurs de projet d’entreprise ! Il faut dire que ce régime simplifié a de quoi séduire : pas de formalités de création, pas de comptabilité obligatoire, une fiscalité simplifiée… Néanmoins, la micro-entreprise n’est accessible qu’en deçà d’un chiffre d’affaires annuel de 176 200 € pour les régimes micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et 72 600 € pour les régimes micro-BNC (bénéfices non-commerciaux).

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est une entreprise individuelle qui, comme son nom l’indique, n’autorise qu’un seul associé. Ses avantages : une séparation des patrimoines privés et professionnels, et la possibilité de choisir le montant du capital dans les statuts.

La société par actions simplifiée (SAS)

La SAS (ou SASU dans sa version unipersonnelle) offre une grande flexibilité, tant dans le montant du capital social que dans la rédaction des statuts. La responsabilité des associés (deux au minimum) est limitée à leurs apports, et il est possible de choisir entre l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS).

La société à responsabilité limitée (SARL)

La SARL est une forme de société commerciale, qui doit comprendre un minimum de deux associés. Elle est privilégiée par de nombreux entrepreneurs. Son avantage principal consiste en la responsabilité des associés, qui est limitée à leurs apports. En outre, aucun capital social minimum n’est requis.

La société anonyme (SA)

La SA est une société commerciale, qui doit être obligatoirement composée de deux associés au moins. Elle doit être dotée d’un conseil d’administration. La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, et le capital social est de 37 000 euros minimum. Vous l’aurez compris, il s’agit d’une forme juridique particulièrement appropriée pour les gros projets.

Etape 2 : La rédaction d’un business-plan et la réalisation d’une étude de
marché

 

Avant de se lancer dans un projet entrepreneurial, il est indispensable de réaliser une étude de marché, c’est à dire de collecter des informations et d’analyser les caractéristiques d’un marché. Pour cela, il convient de définir la nature de son activité (produit ou service proposé, clientèle visée…) ainsi que les contraintes et opportunités du marché. L’objectif : déterminer les forces et les faiblesses de votre projet, afin de pouvoir l’adapter au besoin.

Quant au business-plan, il s’agit d’un document qui formalise les projections d’une entreprise. Il détaille pour cela la nature de l’entreprise, les objectifs qu’elle poursuit, le marché qu’elle cible, et définit un plan d’action pour atteindre les objectifs fixés. La rédaction d’un business plan est une étape importante, qui permet d’avoir une vision plus claire et de réduire les risques d’échec.

Si ces deux documents sont indissociables, ils n’en demeurent pas moins différents. Ainsi, l’étude de marché valide la faisabilité du projet, tandis que le business-plan prend la suite en établissant un prévisionnel. L’étude de marché doit donc être réalisée en amont du business plan, afin de valider le potentiel du projet sur un marché donné.

Etape 3 : La recherche de financements

Votre apport personnel n’est pas suffisant, et vous avez besoin de capital pour votre projet d’entreprise ? Des investisseurs peuvent vous aider en vous proposant des financements. Par exemple :

  • Les banques et autres établissements de crédit, où il sera possible de solliciter un prêt bancaire

  • Les plateformes de crowdfunding, qui permettent à des investisseurs privés de financer des projets tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt

  • Les organismes de financement public

  • Les sociétés de gestion de capital-investissement locales, comme Aquiti ou Galia Gestion.

Enfin, pensez également à la love money, c’est à dire l’argent que vos proches (famille, amis…) seraient prêts à investir dans votre projet.

Etape 4 : S’appuyer sur des accompagnements à la création d’entreprise à Bordeaux

Entreprendre seul, sans demander l’aide de personne ? Vous n’y pensez pas ! L’écosystème entrepreneurial de Bordeaux, et plus globalement de la Nouvelle-Aquitaine, est particulièrement riche et dynamique : il serait donc dommage de ne pas en profiter. De nombreux organismes d’aide à la création d’entreprise sont ainsi implantés dans la région, ainsi que des incubateurs et accélérateurs de start-up (il en existe plus d’une vingtaine à Bordeaux).

Pensez également à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bordeaux Gironde, qui propose une aide à la création, à la gestion et au développement d’entreprise. C’est là que vous pourrez vous tourner si, par exemple, vous cherchez un accompagnement à la réalisation d’une étude de marché et d’un business-plan.

Quant au Réseau Entreprendre Aquitaine, il accompagne les créateurs et porteurs de projet de reprise d’entreprise. Plusieurs programmes d’accompagnement coexistent, y compris le programme Booster qui accompagne les entreprises souhaitant se développer et embaucher au moins dix salariés, et le programme Ambition qui accompagne les structures ayant pour objectif de doubler leur taille (et leur nombre d’emplois) en trois ans. En 2019, le réseau a accordé 614.000 € de prêts d’honneur à de jeunes entreprises.