Dernière mise à jour le 25 octobre 2023

Le digital a fait évoluer la démarche marketing avec de nouveaux modèles tels que le marketing d’influence, devenu incontournable dans les entités économiques. Ce nouveau canal de communication permet d’être un vrai relais pour les entreprises.

À l’image d’un entrepreneur, l’influenceur a beaucoup de démarches administratives, fiscales et sociales à gérer. Ces démarches peuvent devenir chronophages et le nombre d’opportunités peut parfois nous donner l’impression de ne plus savoir sur quel pied danser.

C’est pourquoi, faire appel à un expert-comptable ayant de bonnes connaissances dans ce domaine tel que Numbr peut, en tant qu’influenceur, vous faire gagner un temps précieux et éviter des pertes financières.

La spécificité de la comptabilité des influenceurs

Les influenceurs génèrent un revenu en créant des contenus et une communauté. Une fois la communauté créée, la monétisation se fait via plusieurs canaux présentés ci-dessous. Ainsi, l’influenceur ne gagne pas ses revenus comme les professionnels traditionnels via ses clients et ses prestations, mais grâce à la communauté acquise et ses différents leviers de monétisation.

Les différents types de revenus

Pour générer un revenu l’influenceur a le choix entre plusieurs sources :

  • Les partenariats sponsorisés : Cela consiste généralement à des publications, stories, articles ou encore blogs. Les partenariats peuvent aussi se faire sous forme d’égérie de marque sur une période plus longue.
  • Par une boutique en ligne : Avec la vente de produits, à prendre en considération que l’e-commerce demande une certaine gestion (site, SAV, expéditions, réalisation photo et descriptions, …)
  • L’affiliation : Suite à une recommandation d’un produit ou d’un service, l’influenceur peut percevoir une commission sur les ventes générées de celle-ci via souvent un code promo ou un lien tracké.
  • Ventes de formations : Souvent dans les marchés de niches (créer un business, devenir rentier, développement personnel, …)
  • Publicités : sur YouTube (via Google Adsense avec minimum 100 000 abonnés et disposer de plus de 4 000 heures de vidéos vues sur les 12 derniers mois) ou bien via un blog (se tournant vers des régies publicitaires comme AdSesnse là encore ou bien Ezoic)
  • Ventes de livres : via l’histoire de sa vie ou de ses expériences, la vente délivrée à sa communauté est une bonne source de revenus
  • Ventes de services : logiciel, service consulting, communication…
  • Ventes en dropshipping : vente de produits dont l’influenceur n’est pas propriétaire du stock.
  • Plateformes d’abonnement : partage de contenu uniquement réservé aux fans qui payent pour les voir.

La variabilité des revenus

Les revenus fluctuent en fonction :

  • du nombre de followers
  • du trafic du site web
  • du nombre de canaux de monétisation
  • de l’audience et de son engagement
  • du nombre de publications
  • de la thématique principale

En d’autres termes, les fluctuations mensuelles ne peuvent être définies et les revenus générés sont donc très souvent variables d’une période à l’autre.

Y’a-t-il des avantages fiscaux et sociaux à être influenceur ?

Comme dans toute activité, celle de l’influence est également soumise à impôts, cotisations et contributions sociales, et ce, dès le premier euro.

Plusieurs statuts sociaux s’offrent à cette dernière telle qu’influenceur salarié, indépendant ou encore artiste auteur. En fonction de ce choix statutaire, des régimes fiscaux vont s’appliquer : traitements et salaires, BNC, BIC.

Le statut social de l’influenceur

Le statut social de l’influenceur varie en fonction de la nature de la prestation et de la rémunération perçue en contrepartie, ainsi, il peut être qualifié d’influenceur sous contrat de travail, d’influenceur indépendant ou encore d’artiste auteur.

L’influenceur sous contrat de travail : lorsque le contenu s’approprie à un message publicitaire issu d’une collaboration entre l’influenceur et la marque et vise à promouvoir un produit ou un service auprès de sa communauté alors tout contrat rémunéré est tenu d’être un contrat de travail. Ce contrat peut être ponctuel ou régulier, et les revenus dégagés seront assimilés au régime général des salariés et assimilés.

L’influenceur indépendant : lorsque le contenu s’approprie à la réalisation de contenu pour l’exploitation d’une marque, les revenus et redevances issus de la postproduction se conforment aux bénéfices non commerciaux (BNC). Lorsque le contenu s’approprie à faire la promotion d’un bien ou d’un service pour une marque en contrepartie d’un bénéfice économique ou d’avantages en nature de par sa réalisation alors les revenus sont associés au régime industriels et commerciaux (BIC).

Artiste auteur : lorsque le contenu s’approprie à la création photographique originale avec un nombre de tirages inférieur à 30 exemplaires (peu importent les supports ou les formats) alors les revenus obéissent au régime des artistes auteurs. Les revenus peuvent provenir d’une cession à un tiers des droits d’exploitation sur l’œuvre (reproduction ou reproduction, droits d’auteur), vente ou location d’œuvres originales ou encore des droits d’auteur liés à l’exploitation des œuvres (reproduction ou diffusion).

Les régimes fiscaux applicables

En fonction du statut juridique différents régimes fiscaux vont découler :

  • L’influenceur indépendant :

En BIC : en dessous de 188 700 € de revenus bruts, l’influenceur est imposé au régime micro BIC permettant ainsi un abattement de 71 % du chiffre d’affaires pour les activités d’achat/revente et 50 % pour les activités de services avec un minimum 305 euros. Au-delà, son bénéfice imposable correspondra à son bénéfice net et l’influenceur sera imposé au régime réel.

En BNC : en dessous de 77 700 euros de revenus bruts, l’influenceur est imposé au régime micro BNC permettant ainsi un abattement de 34 % du chiffre d’affaires, avec minimum 305 euros, correspondant à ses frais professionnels. Au-delà, son bénéfice imposable est le bénéfice réalisé au cours de l’année civile et sera soumis à la déclaration contrôlée.

  • L’influenceur artiste auteur : sur le plan fiscal, les revenus sont déclarés en BNC et affiliés à la sécurité sociale des artistes auteurs.

En société : sous l’impôt sur les sociétés (IS), les bénéfices seront imputés à cette dernière au taux de l’IS, l’influenceur se verra accorder un salaire soumis dans la catégorie TS.

Une fois le régime social et fiscal choisi, les démarches qui en découlent devront s’effectuer via le portail professionnel : impots.gouv.fr

Afin de correctement définir les régimes fiscaux et sociaux, il est important de faire une bonne analyse de l’activité de l’influenceur d’où la pertinence de se diriger vers un expert-comptable qualifié dans ce secteur d’activité tel que chez notre cabinet comptable Numbr.

La TVA et les influenceurs

La TVA a ses propres règles, il est donc tout à fait possible d’avoir une TVA à établir bien que des comptes annuels ne sont pas exigés. Être redevable de la TVA peut-être intéressant dans le cas où les charges professionnelles seraient élevées, car en collectant la TVA sur ses ventes, l’influenceur pourra déduire celle de ses achats et donc ne pas en supporter le coût.

Ceci est d’autant plus intéressant que les clients des influenceurs sont des structures qui récupèrent elles-mêmes la TVA et que celle-ci ne constitue donc pas une charge à leur encontre.

Seuils de franchise de TVA

Le seuil de TVA est régi par l’article 293B du CGI. Le régime de franchise de base s’applique dès lors que le chiffre d’affaires est en dessous de 36 800 euros.

En ce principe, l’influenceur n’est pas assujetti à la TVA et n’a donc pas besoin de l’appliquer. Une limite de tolérance à 39 100 euros permet de conserver le régime de franchise de base, au-delà, c’est le régime réel d’imposition qui prendra effet. Il est possible d’opter pour ce dernier si l’influenceur le souhaite pour devenir assujetti de la TVA.

Petit point pour les artistes auteurs, sous le même principe, mais avec un seuil différent : 47 700 euros du chiffre d’affaires pour le régime de franchise de base avec un seuil de tolérance à 58 600 euros.

Taux de TVA applicables

Il existe différents taux qui varient en fonction des prestations et des produits vendus :

  • pour les productions : c’est le taux de droit commun qui s’impose soit 20 % (Art. 278 du code général des impôts) applicable sur tous les produits et services sans taux expressément prévu. À l’étranger ou en Union européenne, la prestation est respectivement facturée hors taxe ou sous le régime de l’auto liquidation.
  • pour l’exploitation des droits : sur la cession des droits d’auteur (représentation, reproduction, adaptation, copie privée) c’est le taux de 10 % qui s’applique.
  • pour les œuvres d’art : soit une cession originale signée et limitée à 30 exemplaires elle fait l’objet d’un taux réduit à 5.5 %

Pour envisager la meilleure optimisation de la TVA, il est nécessaire de faire une prévision sur les ventes et les achats que requière l’activité afin de voir s’il est préférable d’opter pour la TVA ou non. Pour cela, un expert-comptable qualifié de chez notre cabinet comptable Numbr peut établir une prévision de votre projet.

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L’importance d’une comptabilité rigoureuse

Une mauvaise gestion comptable peut entraîner des problèmes majeurs comme des pénalités lors d’un retard de déclarations ou omissions de déclaration, la difficulté de tout gérer seul, la faillite due à une mauvaise gestion des dépenses de l’entreprise.

Il est donc nécessaire de bien tenir sa comptabilité pour que tout coïncide et respecte les règles légales. L’expert-comptable pourra vous accompagner en tant qu’influenceur dans la gestion de vos comptes et de leurs déclarations, l’encaissement des recettes, conseiller sur l’établissement des factures, optimiser et gérer votre patrimoine.

La gestion des dépenses

Les dépenses liées à l’entrepreneuriat sont multiples :

  • Coûts à prévoir préalablement à la création d’entreprise (au besoin) : création d’un site web, obtention d’une licence, à la communication, aux déplacements pour rencontrer des partenaires, achat du matériel, …
  • Juridiques : avec des dépenses obligatoires de constitution → publication au JAL (varie entre 121 et 387 euros.), frais de greffe, honoraires du CAA (entre 1000 et 2000), immatriculation RCS (25.34 euros) et des dépenses facultatives en fonction du projet → dépôt d’une marque à l’INPI (environ 225 euros), dépôt d’un modèle (entre 30 et 150 euros)
  • Comptables : honoraires d’un expert-comptable pour la tenue des comptes (saisie de la comptabilité, révisions des comptes, bilan) et toutes missions complémentaires, élaboration d’un business plan et d’une étude de marché
  • Fiscales : déclaration de TVA, liasse fiscale, impôts
  • Social : mutuelle santé, préparation retraite, fiche de paye…

Il est donc primordial pour l’auto-entrepreneur de faire une anticipation de ses dépenses afin de ne pas se sentir submergé par les coûts de son activité, et pour cela rien de mieux que l’aide d’un expert-comptable.

La préparation aux contrôles fiscaux

La comptabilité entraîne la base de la détermination de nombreux impôts et taxes dont l’entreprise est redevable.

Lors d’un éventuel contrôle de l’administration fiscale, pendant la phase d’investigation, l’entreprise peut être amenée à montrer certains documents comptables ou pièces justificatives pour justifier ses déclarations. La tenue de la comptabilité est donc indispensable en cas de contrôle, car elle permet d’avoir une bonne gestion de l’activité et ainsi des éléments fiables.

Elle permet de piloter l’entreprise, d’évaluer sa situation financière, d’analyser ses performances et d’anticiper d’éventuelles difficultés. En d’autres termes, une comptabilité rigoureuse permet d’assurer l’exactitude et la sincérité des déclarations souscrites.

L’expert-comptable, un partenaire clé

Certaines démarches peuvent être fastidieuses, telles que la tenue de la comptabilité quand ce n’est pas notre domaine ou encore la vie juridique de notre entreprise. L’expert-comptable, peut ainsi, sous forme de mission, prendre ses responsabilités et faire dégager du temps précieux à l’influenceur.

Conseils personnalisés

L’expert-comptable étant spécialisé dans la gestion d’entreprise, il sera apporté des conseils inestimables concernant la conduite de votre activité d’influence. De ce fait, il sera un partenaire clé concernant :

  • L’accompagnement fiscal : le métier d’influenceur étant encadré de manière très stricte, l’expert-comptable pourra devenir un réel bras droit dans la gestion de vos comptes et la déclaration de vos revenus ainsi que l’encaissement de vos recettes. Par notre cabinet comptable Numbr, on vous propose de passer vos factures par Tiime, et donc de les établir en toute sérénité et d’avoir un suivi et une comptabilisation automatique. De plus, l’expert-comptable contribue à optimiser votre patrimoine en cherchant les meilleurs outils pour vous faire supporter le moins d’impôts possible.
  • L’accompagnement juridique : choisir le bon statut de votre activité est la base de tout commencement de projet, puisque c’est à partir de ça que des avantages vont s’offrir à vous. L’expert-comptable sera donc plus à même de vous conseiller sur votre activité, de définir votre statut et de vous conseiller en cas de société.
  • L’accompagnement social : en tant qu’influenceur, plusieurs revenus s’offrent à lui dont certains nécessitent des contrats. L’expert-comptable pourra donc vous aider dans cette démarche, ainsi que pour votre déclaration sociale nominative, et au besoin établir vos bulletins de salaire.

Une veille réglementaire

Le métier d’expert-comptable requiert de se tenir informé des évolutions qui affectent sa profession. Il entretient donc perpétuellement ses connaissances, et se tient à jour sur le plan comptable, fiscal ou social.

Ces domaines connaissent des mutations continues, surtout avec l’impact de la digitalisation. Travailler de pair avec un expert-comptable vous garantira des mises à jour régulières sur votre activité sans vous soucier de la source ou de la compréhension des nouveaux textes en vigueur.

Conclusion

L’expert-comptable est donc un atout indispensable pour l’influenceur, car il permettra de gérer votre activité de la manière la plus optimisée tant au niveau de la comptabilité, de la fiscalité que du social. Il sera alors toujours en mesure de répondre à vos attentes, car il a une obligation de se tenir à jour sur les dernières réglementations en vigueur.

Dans notre cabinet comptable Numbr, de nombreux experts-comptables sont prêts à devenir plus qu’un partenaire sur la gestion de votre activité d’influence : un vrai maître des problématiques fiscales ou sociales liées à votre profession et donc de répondre à toutes les dimensions de votre projet.