Dernière mise à jour le 29 août 2023

Comme beaucoup de personnes, j’ai commencé à travailler en tant que salariée à la sortie de mes études. Et comme beaucoup de personnes encore une fois, mon premier emploi ne correspondait pas du tout à l’image que je m’en étais faite.

Pendant mes cinq années d’études (qui m’ont passionné), j’étais persuadée que mon métier m’apporterait le même niveau de satisfaction. J’ai vite déchanté…

Une erreur de débutante…

N’avoir pas été suffisamment exigeante dans mes critères de sélection de « l’entreprise idéale ». Ce n’est pas un luxe ce que j’énonce, c’est juste vital si on veut aimer aller au travail. À l’époque, je n’en avais pas conscience mais je l’ai vite compris. Au bout de 4 mois, je venais au travail avec la boule au ventre, j’aimais mon activité mais l’ambiance dans l’équipe était catastrophique ! On était une petite agence de 3 personnes, l’atmosphère était exécrable. Ce fut un véritable calvaire !

Pour mon bien être psychologique, j’ai décidé de démissionner. J’ai ensuite été plus exigeante dans le choix de société que je souhaitais rejoindre. Désormais, il fallait que ça accroche entre l’employeur et moi, et pas uniquement du côté employeur. Je ne voulais pas renoncer à ce critère, quitte à changer de secteur professionnel. Je suis passée d’ingénieur agro-alimentaire à ingénieur informatique. J’ai trouvé une société qui acceptait de m’embaucher sur ma motivation, et, en contrepartie, elle me formait sur l’informatique. C’était une belle prise de risque et je lui suis reconnaissante car peu d’entreprises sont prêtes à faire ce pari.
Recruter uniquement sur la base de la motivation c’est très culotté, surtout de nos jours !

J’ai eu plusieurs rôles au sein de cette entreprise en 4 ans : ingénieur, manager d’équipe en passant par de la gestion de projet. De fil en aiguille, j’ai beaucoup appris : notamment à travailler en petite équipe, en plus grande équipe, sur des projets verticaux ou transversaux. J’ai appris à manager, à gérer des projets, à comprendre des sujets très pointilleux et techniques. Mais j’ai surtout gagné en assurance. J’ai compris que j’apprenais vite. Je me passionnais de tout, du moment que l’équipe était motivée. J’adorais apporter ma pierre à l’édifice.

Mais j’ai également appris qu’il était difficile d’avoir un impact important au sein d’une grande structure. Nous étions noyés dans les équipes, nos rôles et objectifs étaient très souvent flous, le pouvoir décisionnel dilué. Pour se faire entendre, il faut faire de la politique ou être stratégique : ça voulait dire penser à soi avant tout et ne pas penser à l’intérêt collectif de l’entreprise.

Devenir acteur de sa vie professionnelle…

J’en voulais PLUS ! Je voulais pouvoir être acteur de ma vie professionnelle, prendre des décisions et que celles-ci aient un impact immédiat dans mon travail quotidien. J’avais envie que l’on écoute mes propositions, que l’on en écarte certaines avec raison et que l’on en valide quelques unes. J’avais besoin de me prouver que j’avais un rôle à jouer au quotidien, que j’étais là, et que j’avais un rôle à jouer, bref que j’existais !

Plus ce besoin grandissait et plus la frustration montait en moi. En tant que « petite » salariée je ne pouvais pas avoir tout cela. Le poids de la hiérarchie m’étouffait petit à petit. J’avais le sentiment de n’être qu’un grain de sable. Je me démotivais, je ne m’impliquais plus. J’étais résignée. Personne dans mon équipe ne s’en rendait pas compte. Le travail finissait par se faire, c’était tout ce qui comptait.

J’ai compris que pour répondre à mes envies j’avais deux options :

  • Soit être tout en haut de la pyramide décisionnelle dans une entreprise. De la, j’avais toutes les chances qu’on m’entende et par conséquent d’avoir de l’impact.
  • Soit je devenais mon propre patron !

J’ai choisi l’option la plus simple et rapide à mes yeux : devenir indépendant !

…et finalement devenir indépendant

J’ai très vite signé une rupture conventionnelle, pour ensuite rapidement montrer ma société.

Du jour au lendemain, toutes décisions que je prenais étaient structurantes pour mon quotidien professionnel. Accepter un client, refuser certaines de ces exigences, proposer plusieurs solutions pour le satisfaire, finalement trancher sur une idée et tout axer dessus. Être correctement rémunéré pour cela. Je pouvais enfin aller au rythme que je le souhaitais : allez vite !
J’adorais travailler vite, prendre des décisions et mettre en application et hop passer à l’étape d’après !

J’étais la seule responsable de chaque prise de parole que je faisais, chaque orientation que je prenais. J’étais la seule décisionnaire. Toutes ces actions étaient pleinement gratifiantes.

J’adorais ce bon stress ! Celui qui vous donne l’adrénaline nécessaire, l’excitation indispensable pour vous lever le matin et vous booster dans votre journée de travail. J’avais enfin de l’impact dans ma vie, dans mes décisions, dans mes choix, dans mon travail. J’avais aussi de l’impact pour les clients qui décidaient de travailler avec moi. Ils validaient ou non mes choix mais au moins j’étais entendue.

Émotionnellement libérée ?

Je vais loin lorsque je dis qu’entreprendre m’a libéré. Mais émotionnellement, c’est vrai. Cela fait 4 ans que je suis indépendante et que j’aime cela. J’ai appris à m’affirmer, à devenir plus exigeantes, à savoir ce que je veux.

Je ne fais pas une croix sur le salariat, peut-être que j’y reviendrai un jour, mais je retiens cela aujourd’hui : en devenant indépendante, je me suis affirmée, j’ai gagné en confiance personnelle et j’adore me lever tous les matins avec la niaque !

 

 

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