Dernière mise à jour le 25 novembre 2024

Naviguer dans le monde du travail indépendant peut parfois sembler un labyrinthe de termes et de statuts. Deux appellations reviennent souvent : Freelance et Auto-entrepreneur. Tous deux désignent des travailleurs indépendants, mais avec des nuances importantes. Alors, comment faire la différence ? C’est ce que nous allons voir, en nous penchant sur leurs caractéristiques, leurs obligations et les avantages de chaque statut.

Quelle est la différence entre freelance et indépendant ?

Un auto-entrepreneur est une personne physique à la tête d’une EI (Entreprise individuelle). L’auto-entrepreneur a donc une activité commerciale, une existence juridique et fiscale. Il peut donc émettre des factures et collaborer avec des professionnels dans le cadre de son activité.

Être freelance signifie ne dépendre d’aucun contrat de travail avec une tierce personne : être son propre patron. Il exerce son activité selon ses compétences et son savoir-faire sans contrainte horaire. Il s’organise soi-même donc avec une grande liberté.

La différence notable est que le freelance est un statut qui ne confère aucune valeur juridique ou fiscale, c’est simplement un terme permettant de désigner un individu qui se lance dans une activité seule. Alors que L’auto-entrepreneur est un statut au sens juridique et fiscal.

Mais un freelance peut être auto-entrepreneur, gérant ou président d’une société.

Qu’est-ce qu’un freelance ?

Au Moyen Âge déjà, nous parlions de freelance ! Cela correspondait aux soldats qui, ayant été vaincu dans des batailles, étaient à présent libres d’offrir leurs services à n’importe qui.

Pourquoi ne pas vous engager dans cette bataille vous aussi ?

Cette méthode de travail, le freelancing nous vient tout droit des États-Unis. En effet, le freelance est un travailleur indépendant qui se lance seul dans son activité. Fini les contraintes horaires ou les liens de subordination : vous êtes votre propre chef. Cela demande en contrepartie de l’investissement et de la rigueur.

Consultant en informatique, financier ou marketing. Le freelance se tourne vers des métiers digitalisés, avec la possibilité de l’exercer à tout moment et partout.

Qu’est-ce qu’un auto-entrepreneur ?

C’est un statut juridique et fiscal. En effet, l’auto-entrepreneur à une entreprise et exerce une activité commerciale. En raison de sa personnalité juridique, des obligations naissent. Notamment l’établissement d’une comptabilité simplifiée (la tenue d’un livre des recettes et selon les cas d’un registre des achats) et l’établissement d’un bilan annuel.

L’avantage de l’auto-entrepreneur est la liberté qu’offre ce statut au niveau juridique et fiscal : Une EI peut être créée en 24h Le résultat de son Ei (entreprise individuelle) par exemple, sera sa rémunération finale.

Inscrivez-vous à notre Newsletter pour ne rien rater de nos événements, nos conseils, et bien plus encore ! S’inscrire

Comparaison entre freelance et auto-entrepreneur : Avantages et inconvénients

Avantages du statut de freelance

  •  Le freelance est par définition indépendant de toutes contraintes, il n’a aucun lien de subordination.
  • Le freelance peut choisir d’exercer dans différents secteurs (marketing, informatique, webdesigner, consultant…)
  • Il est le maître de son organisation, ce qui permet de lui offrir une grande flexibilité dans son emploi du temps.

Avantages du statut d’auto-entrepreneur

Nous pensons souvent que la démarche de création d’une entreprise est coûteuse : L’entreprise individuelle ne demande pas d’investissement. En effet, elle est dénuée de capital social, par conséquent aucun apport financier n’est nécessaire lors de la constitution.

L’Auto-entrepreneur est généralement soumis à l’impôt sur le revenu, donc le résultat de votre entreprise individuelle est votre rémunération, ni plus ni moins. Le prélèvement libératoire est une option possible pour l’Auto-entrepreneur.

Elle permet de régler les impôts au fur et à mesure de l’année selon l’évolution du chiffre d’affaires. Cela permet de le soulager d’un point de vue administratif. Enfin, au niveau de la TVA, il est possible, selon certains cas, de bénéficier d’une exonération.

Inconvénients et limites

Le statut d’auto-entrepreneur n’est pas sans risque. En effet, la responsabilité de l’entrepreneur est indéfinie, ce qui signifie que le patrimoine professionnel et personnel est confondu. Même si une déclaration d’insaisissabilité est possible pour protéger sa résidence principale.

Il existe également un plafond de chiffre d’affaires pour ce statut, en cas de dépassement de celui-ci, l’auto-entrepreneur devra changer de statut juridique pour une forme juridique plus adaptée.

La notion de protection sociale est aussi moindre par rapport au salariat, les travailleurs indépendants dépendent de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), ce qui ne couvre pas les arrêts maladie ou les accidents de travail par exemple.

Enfin, l’absence de contrat de travail entraîne des risques : des litiges par exemple, comme des malentendus sur les prestations de services etc. L’indépendant doit développer des relations commerciales de confiance avec ces clients et développer un large portefeuille client. Il doit donc développer une bonne stratégie de communication.

En cas d’accident de travail, aucune indemnisation ne pourra être octroyée, car le contrat ne protège pas contre les incidents comme le contrat de travail.

Freelance auto-entrepreneur ou SASU ?

La SASU (Société par action simplifiée unipersonnelle) est une forme de société commerciale qui peut s’ouvrir à la volonté d’une seule personne. Un freelance peut donc être président d’une SASU.

Les avantages de ce statut juridique sont :

  • La protection du patrimoine personnel
  • L’écran juridique de la personne moral qui protège le président
  • La responsabilité limitée au montant des apports
  • Une bonne protection sociale en tant que président

Cette structure de société commerciale correspond aux start-up comme aux sociétés de production avec des salariés. Au contraire de l’EI, elle fait naître de plus importante obligation comptable. La SASU est adaptée pour toute la durée de vie d’une société d’un point de vue fiscale et juridique.

L’auto-entrepreneur est le statut d’une personne physique d’un point de vue commercial. Les avantages sont :

  • Une gestion administrative simplifiée
  • La possibilité de paiement des charges au fil de l’activité
  • La simplicité de la gestion
  • La facilité de création (moins de 24h)

Néanmoins, cette forme ne permet pas l’embauche de salarié par la suite par exemple.

Quel est le meilleur statut pour un freelance ?

En réalité, il n’existe pas de bon ou de mauvais statut. Il suffit de connaître ces besoins et son projet professionnel.

Vous êtes certains que votre entreprise va décoller ? Mais vous ne souhaitez pas évoluer vers une société, car c’est temporaire et l’administratif n’est pas votre truc ? L’EI sera peut-être plus adaptée pour vous !

Si votre activité est risquée et que vous souhaitez vous protéger, alors il vous faut une structure juridique dotée d’une personne morale, c’est-à-dire d’un écran de protection juridique. La SASU ou bien l’EURL (SARL a associé unique) seront sûrement plus adaptées !

Comment choisir entre freelance et auto-entrepreneur ?

Avant de choisir entre l’activité de freelance ou auto-entrepreneur, il faut d’abord analyser ces besoins personnels et son projet professionnel.

Les risques liés à l’EI (entreprise individuelle) ou savoir créer son propre portefeuille client sont des éléments non négligeables dans la prise de décision.

Il est important également de connaître ses droits et devoirs afin d’identifier les points forts et les risques liés à l’entrepreneuriat en auto-entreprise (Les revenus de l’auto-entreprise). Certaines formes juridiques, notamment la SASU (Société par action simplifiée unipersonnelle), permettent de limiter la responsabilité aux montants des apports, ce qui signifie que le patrimoine personnel n’est pas engagé.

Enfin, échanger avec des freelances et des auto-entrepreneurs est un bon moyen afin d’avoir un aperçu de leurs modes de travail et de leurs expériences pour mieux se situer.

Conclusion

En somme, le freelancing est un moyen d’être libre et indépendant. Ce statut permet une grande flexibilité tant dans le secteur d’activité que dans les horaires et l’organisation du travail. L’auto-entrepreneuriat permet de créer son entreprise et d’échanger avec des partenaires professionnels en toute simplicité grâce à une charge administrative et fiscale simplifiée.

Mais il y a des risques, ces statuts ne protègent pas à 100% des risques de la vie.

En découle, le choix de la structure juridique, du régime social et fiscal qui est tout aussi important, il doit être accompagné et évaluer avant d’être choisis pour être le plus personnalisé possible.

Il est important de connaître ces besoins, d’appréhender précisément son projet professionnel avant de se lancer à la conquête de l’entrepreneuriat.